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"Vampir" T1,2 & 3 de Itsuki Natsumi

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Loin des clichés développés par Anne Rice dans ses romans sur le mythe des vampires, ce manga aborde bien la question des êtres morts/vivants qui ont besoin d’être en contact avec des humains de chaire et de sang pour continuer de « vivre », en leur pompant leur énergie. Ce manga ne se destine pas aux fans de gothique noir et sombre, ici, nous sommes plus dans le surnaturel et l’explication psychologie que dans le combat du bien contre le mal.

Le titre de ce manga s’écrit Vampir sans « e », est-ce pour montrer une singularité par rapport au modèle original ou tout simplement utiliser l’étymologie germanique de ce mot ? Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de faute de ma part dans le titre, il faudra donc bien distinguer deux choses, le manga " Vampir " et le personnage du « vampire ».

Image © Itsuki Natsumi - Panini
Dernier manga écrit et dessiné par Itsuki Natsumi, " Vampir " raconte l’histoire de Ryo, un jeune homme happé par la mort alors qu’il eut la malchance de se trouver au pied d’un immeuble lorsque une fille eu, pour sa part, la mauvaise idée de se suicider à cet endroit et ce moment précis.
Mais Ryo n’est pas tout à fait mort, sa vie ne s’est arrêtée que quelques instants et cela a suffi à lui conférer des pouvoirs surnaturels ; il peut dorénavant voir et communiquer avec les morts. Si ces caractéristiques paranormales sont faciles à dissimuler, il en est tout autre de ses cheveux devenus blonds et de ses yeux rouges (détails difficilement montrables dans une bande dessinée en noir et blanc). Cela lui vaudra quelques railleries de son entourage ainsi que de ses professeurs de classe qui prennent ça comme une lubie à la mode chez beaucoup de jeunes japonais. Si l’entourage direct de Ryo, dans le premier volume, est très présent, ils seront plus discrets, voire absents, dans les volumes suivants : notre héros se renfermant sur lui même, au fur et à mesure de l’avancée du récit.
L’histoire de " Vampir " est divisée en épisodes ayant, chacun, sa propre narration, ainsi que ses propres personnages secondaires.
L’épisode 1 du premier volume est divisé en quatre chapitres donnant le rythme à toute l’histoire. Ryo est donc à l’hôpital suite à sa rencontre brutale avec une jeune fille suicidaire lui étant tombée dessus. Il est vivant et elle morte. Sa sœur ainée s’occupe du ménage depuis que leurs parents sont décédés et que son oncle les ait chassés sous un prétexte fallacieux. On apprend rapidement que Ryo voie les morts hantant l’hôpital, et cela ne semble pas le déranger, il s’en accommode très bien jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’il les entendait également parler et que ce brouhaha continu dans sa tête devienne un peu fatiguant.
La vie reprend son cours, mais la jeune fille qui s’est suicidée se met à suivre Ryo. Dans une histoire traditionnelle de vampires, on aurait dit hanté, sauf que là, elle est timide et cherche juste un contact rassurant avec ce garçon qui est l’un des seuls à la voir. En effet, Cantarella, une vraie " vampir ", apparait et explique pas mal de choses au héros, comme à nous, lecteurs un peu perdus. Elle nous fait notamment découvrir un autre protagoniste récurent, Baron. Celui-ci devait intégrer le corps de Ryo afin de continuer à survivre, ce qui n’a pas été possible, car Ryo n’est pas mort justement, ou du moins pas suffisamment longtemps : une simple petite minute. Baron s’arme donc de patience et sera un peu le ressort comique de cette histoire, demandant en permanence « quand est-ce qu’il va se décider à mourir ? » en parlant de notre héros. La suite de l’aventure servira à expliquer pourquoi cette jeune fille s’est finalement donné la mort.

Image © Itsuki Natsumi - Panini
Le second épisode de volume 1 est en fait numéroté Zero. Usui, jeune stagiaire se destinant à une carrier de psychologue se voit un peu dépassé par son premier cas qu’il ait du mal a envisagé comme une relation patients-thérapeute. Cet épisode court, mais plein de rebondissements permet d’introduire de nouveaux personnages récurrents afin d’entamer le second volume de la série directement à l’épisode 2.
Dans cette seconde partie divisée également en quatre chapitres, Sho Hokuto, le corps abritant la vampire Cantarella s’installe dans la vie de Ryo en emménageant dans l’appartement juste à côté du sien. Du moins sur les papiers officiels de l’école, celui-ci étant bien évidemment vide. La série " Vampir " prend un rythme de croisière et nous amène à la découverte d’une étrange histoire ou un employé de bureau sans histoire se voit marié à une femme de rêve. Sauf que sa vie va tourner au cauchemar, sa femme se désintéressant de lui et ne se délectant que du tourment qu’elle crée.
Entre intrigues amoureuses et ésotériques entremêlées, cet épisode plein de surprises est extrêmement bien mené, captivant et avec de jolis rebondissements ne laissant pas le lecteur sans explications à la fin, comme cela peut souvent être le cas.

Image © Itsuki Natsumi - Panini
Chose assez rare pour être souligné, les quatre pages centrales de ce numéro sont imprimées en couleurs tout comme les premières pages du volume précédent.
L’épisode suivant sera lui divisée en six chapitres répartis entre le manga numéro 2 et 3. Histoire de meurtre entre collègues de travail, le coupable, instable mentalement sera confié à Usui encore au début de sa carrière de psychologue. Ryo lui en apprend un peu plus sur sa condition de demi-mort. Il taquine les fantômes et regrette le temps ou il en avait peur, il en vient mêmes à discuter librement avec Baron sur la fusion que ce dernier voudrait bien opérer sur son corps. Ayant baissé sa vigilance, Ryo accepte de fusionner et se transforme en " vampir " durant quarante-huit heures ce qui va lui permettre de découvrir des pouvoirs et des connaissances qu’il n’avait même pas imaginé.
L’intrigue quant à elle est assez simple et peu développée tout en étant toujours un peu surprenante. On apprend bien sûr pourquoi le meurtre a été commis et dans quel état d’esprit les différents acteurs de ce drame peuvent être plongés.

Image © Itsuki Natsumi - Panini
Le troisième chapitre qui commence à la fin de ce volume, et va se continuer dans le 4, amène de nouveaux personnages comme Luca (un vampire dans un corps d’enfant) et Sabine, une Belge ayant appris le japonais par amour envers Ryo, ou plutôt son double négatif né de la fusion avec Baron, mais ça, elle ne le sait pas.
" Vampir " reste un manga sympathique avec une histoire menée avec talent par Itsuki Natsumi, auteure à succès qui fête ses quarante ans en cette année 2010. Il comporte déjà cinq volumes au Japon et n’est apparemment pas prêt de se finir. Les dessins des personnages sont particulièrement réussis, les mouvements extrêmement vivants et expressifs. L’histoire n’est pas aussi développée que dans " OZ " son plus grand succès au Japon ; mais cela reste un bon manga, facilement lisible et accessible à un public très large.

Les couvertures de la version japonaise. Image © Itsuki Natsumi - Kodansha
Gwenaël JACQUET
« Vampir » T 1,2 & 3 de Itsuki Natsumi Éditions Panini manga (6,95 &euroWinking
L'article ZOOM MANGA : "Vampir" T1,2 & 3 est paru initialement chez BD Zoom

" Pilou l'apprenti gigolo " T1 par Junko Mizuno

Premier tome d’une trilogie, Pilou, le héros de ce manga, est défini par son éditeur français comme le " croisement improbable entre un caniche et un nuage ". Œuvre atypique dans l’univers de la bande dessinée japonaise, plus proche du cinéma d’animation pour le graphisme et de la scène trash et libertine pour le scénario, le monde de Junko Mizuno est en total décalage avec ce que nous imaginons quand on parle de bande dessinée japonaise.


Illustration ©2010 Junko Mizuno Éditions IMHO
L’auteur de " Pilou ", Junko Mizuno, n’est pas, à proprement parler, qu’une dessinatrice de bande dessinée, elle s’est surtout fait connaitre par son travail d’artiste et ses expositions de tableaux dans de nombreuses galeries à travers le monde ainsi que ses collaborations à divers projets indépendants comme la réalisation de Art Toys, couvertures de livre ou de disques.

Illustration ©2010 Junko Mizuno Éditions IMHO
Le graphisme de Mizuno ressemble à un croisement entre les œuvres pour enfant de Tezuka et la " Betty Boop " des frères Fleisher. Les visages néoténisés sont énormes et particulièrement expressif, le buste est court, les jambes terminées par des pieds gonflés un peu comme le canon popularisé par " Astro Boy " et surtout les femmes sont quasiment toujours représentées nues avec des seins d’un volume et d’une rondeur à faire pâlir les bimbos de Russ Meyer. Pilou est une des œuvres les plus sages de l’auteure, c’est aussi son premier travail un peu moins underground. Ses précédentes bandes ont toutes été publiées chez de tout petits éditeurs. Au Japon, " Pilou " est sorti en feuilleton dans la revue Comic Beam. C’est également l’histoire la plus longue qu’elle a dessinée à ce jour (1).

Illustration ©2010 Junko Mizuno Éditions IMHO
Le récit est structuré en petites histoires assez distinctes qui racontent toutes une rencontre différente. Dés le départ, nous sommes plongés au sein d’un monde onirique peuplé exclusivement de femmes nues et de créatures bizarres dont un hippopotame carnivore. Les hommes n’existent pas et nous apprendrons au fur et à mesure de l’aventure comment les êtres de la planète Kotobuki se reproduisent.

Illustration ©2010 Junko Mizuno Éditions IMHO
Au milieu de cette peuplade féminine, Pilou, apparemment de sexe masculin, ne se trouve pas à sa place, créature improbable aux formes cartoonesque, il rêve de trouver la bonne personne afin d’avoir à son tour un enfant. Exilé sur terre (seule planète à même de répondre à ses espérances, du moins, c’est ce qu’il croit), il rencontrera, tout le long de ce premier volume, des personnages haut en couleurs : une chanteuse dépressive ne se produisant que dans les supermarchés, une plongeuse amoureuse d’un chef sushi farfelu, ou encore deux étudiantes mal dans leur corps et au destin tragique.

Illustration ©2010 Junko Mizuno Éditions IMHO
Moins violent que ses précédentes œuvres, ce manga n’en reste pas moins un conte aussi drôle que cruel.
Gwenaël JACQUET
" Pilou l'apprenti gigolo " T1 par Junko Mizuno Éditions IMHO (12,95&euroWinking
(1) 3 tomes alors que ses précédentes œuvres étaient des volumes uniques.
L'article " Pilou l'apprenti gigolo " T1 par Junko Mizuno est paru initialement chez BD Zoom

" Pandora Hearts " T1 & 2 par Jun Mochizuki

Autant le dire tout de suite, cette série est une vraie surprise. Mélangeant les genres de manière totalement incongrue et n’ayant pas un graphisme très original, voir même assez pauvre. La dynamique de l’ensemble rend néanmoins la lecture de ce manga très agréable. Une fois passé le premier chapitre, on a envie d’en savoir plus.

L’éditeur Ki-oon a fait les choses en grand pour promouvoir son nouveau manga. Campagne de publicité intensive et surtout venue de l’auteure Jun Mochizuki en juillet 2010, lors de Japan Expo, pour coïncider avec la sortie des deux premiers tomes de " Pandora hearts ".
C’est une bonne idée de lancer en même temps deux volumes d’une telle série, car la première partie de l’histoire n’incite pas vraiment à continuer la lecture. C’est long, poussif et tellement conventionnel que l’on se demande bien ou le récit va nous mener.

image © 2010 Jun Mochizuki / SQUARE ENIX CO., LTD.
Le manga débute par les pitreries de Oz Vessalius, un jeune noble qui va sur ses 15 ans. Il n’est guère enchanté de la cérémonie qui se prépare. Elle est pourtant organisée en son honneur comme le veut la tradition afin de symboliser le passage à l’âge adulte après sa quinzième année. À part cette histoire de conte pour enfants (l’Abysse, sorte de prison dont il est impossible de s’échapper, est censée leur faire peur pour les faire tenir sage : ce qui n’a pas l’air de fonctionner), le reste n’est que cliché et stéréotype d’un comportement d’adolescent rebelle.

image © 2010 Jun Mochizuki / SQUARE ENIX CO., LTD.
Le choix de l’âge du héros n’est bien évidemment pas anodin, car c’est, à mon avis, l’âge moyen du lecteur potentiel : le cœur de cible est tout trouvé. Le positionnement est simpliste et le let-motiv peut évident. Dés le second chapitre, tout va s’accélérer, lors de la fameuse cérémonie, Oz sent un passage s’ouvrir, des hommes cagoulés surgissent, tentent de le tuer, mais apparait un immense lapin noir du nom de Alice... « Passage, lapin, Alice » ! ... Cela ne vous rappelle rien ? On est en plein conte de fées à la Lewis Caroll. Eh bien non, encore une fois, ce n’est qu’un prétexte, un mélange des genres servant à dérouter le lecteur. Le reste est du même tonneau, les emprunts à la littérature populaire anglo-saxonne se multiplient sans raison apparente, peut-être juste pour faire exotique tout comme le nom de cette famille rival, les Baskervilles, il ne manque plus que Sherlock Holmes pour venir nous expliquer tous ces mystères. Ce Lapin, « Alice va donc sauver notre héros et conclure un pacte avec lui, ce qui permettra à cette créature, une chain, de s’extraire de l’Abysse où elle était maintenue prisonnière. Oz lui est dorénavant lié et une horloge tatouée sur son corps égrène inexorablement les heures qui lui reste à passer sur terre avant d’être, à son tour, envoyé dans les profondeurs de l’Abysse.

image © 2010 Jun Mochizuki / SQUARE ENIX CO., LTD.
Dès le deuxième tome, le dessin de la mangaka s’améliore, il gagne en dynamisme alors que les cases continuent de manquer cruellement de décors et que les gros plans des personnages s’accumulent. Même si c’est un manga destiné à un public masculin, on sent la touche « shôjo » de l’auteure resurgir, que ce soit dans le graphisme ou dans la composition des plans et de l’humour très féminin. Quelques petits détails sont cachés dans certaines pages afin de détendre l’atmosphère dramatique et la couverture, une fois la jaquette enlevée, révèle deux petites BD bonus, chose assez rare pour être souligné : ces pages étant souvent sous-exploitées.
Ce manga devrait avoir du succès, il en a en tout cas tous les ingrédients et les 12 tomes déjà parus au Japon (1) ainsi que la diffusion d’une série TV d’animation en 2009 sont la pour le prouver.
Gwenaël Jacquet
" Pandora Hearts " T1 & 2 par Jun Mochizuki Édition Ki-oon (7,5&euroWinking
(1) La série est toujours en cours de publication.

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" Momo " T1 de Mayu Sakai

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"Momo ", est la quatrième série de Mayu Sakai que publie Panini en France. Aprés " Nagatachou Strawberry ", " Le Syndrome de Peter Pan " et le remarqué " Rockin’ Heaven ", l’auteure s’attaque désormais au paranormal avec cette série typée shôjo qui ravira à coup sûr les jeunes filles.


image © 2010 Mayu Sakai - Panini manga
L’édition japonaise originale de " Momo ", qui compte déjà cinq tomes, est publiée en chapitre dans le magazine Ribbon chez l’éditeur Shueisha. Ce magazine de prépublication est destiné aux très jeunes filles entre huit et treize ans, ne vous attendez donc pas à trouver dans l’œuvre de Mayu Sakai des monstres effrayants, des gerbes d’hémoglobine ou des filles à moitié dévêtues aux formes généreuses. Non, cela reste un shôjo type avec son graphisme tout en rondeur, ses protagonistes sorties d’un catalogue à la mode, ses paillettes dans les yeux et autres effets étoilés dès que deux personnages se parlent.
Yume Odagiri est une lycéenne distraite et malchanceuse. Le sort s’acharne sur elle et les premières pages du manga donne rapidement le ton de l’histoire. Un père qui disparaît à cause de ses dettes alors que c’est le jour de son anniversaire, un copain maladroit qui renverse devant elle les choux à la crème dont elle raffole, convoqué en salle des professeurs elle devra aller au rattrapage de son dernier examen malgré ses bonnes réponses qu’elle n’a malheureusement pas marquées en face des bonnes questions, etc. De quoi plaire aux lectrices facilement " dégoutées de la vie " pour des futilités, avec Yume comme exemple, elles se sentent tout de suite moins seule.

image © 2010 Mayu Sakai - Panini manga
Le cours de la vie de l’héroïne va néanmoins rapidement changer, car elle réussit à sauver une gamine qui tentait de rattraper la pomme qu’elle a échappée sur la route alors qu’une voiture fonçait sur elle. Légèrement égratigné à la main lors de cet acte de bravoure, Yume sera convié à venir dans la maison ou habite cette jeune fille, Momo et ses deux frères afin de la remercier. Bien sûr, la trame shojo aidant, les frères sont tous les deux très beaux et si le premier, Sanari, se montre extrêmement gentil et attentionné, le second, Nanagi est lui particulièrement froid et inamical. Suite à quelques péripéties supplémentaires, l’histoire avance vers son sujet principal et nous découvrons que Momo est en faite un démon extraterrestre venu pour détruire la terre. Mais avant d’en arriver à cet extrême, les deux frères effectuent une enquête et Yumi sera nommée " déléguée de la terre " en charge de montrer sept plaisirs terrestres à Momo, ce qui justifierait de ne pas anéantir notre planète si son cœur est également touché par la beauté de la vie sur celle-ci. Autant dire que ce n’est pas gagné.

image © 2010 Mayu Sakai - Panini manga
Le scénario, comme vous pouvez le constater, est loin d’être original et, pourtant, la mise en scène et les déboires de l’héroïne font que l’on accroche rapidement à l’histoire principale et toutes les intrigues parallèles sont là pour donner un peu de teneur au récit. Le dessin quant à lui est du pur shôjo manga. Les cases sont déstructurées, les personnages sont tous habillés comme au siècle dernier, les effets sont outranciers, les trames abondantes et si l’on n’est pas habitué à ce genre de graphisme on peut se perdre rapidement dans le sens de narration de la page.
" Momo " reste un bon divertissement, assurément tourné vers un public jeune et féminin.

image © 2010 Mayu Sakai - Shueisha
Gwenaël JACQUET
" Momo " T1 de Mayu Sakai. Édition Panini Manga (6,95&euroWinking
L’auteure de " Momo ", de Mayu Sakai maintient un blog en Japonais ou sont présentées certaines illustrations

L'article " Momo " T1 de Mayu Sakai est paru initialement chez BD Zoom